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  • : La maison de Luther
  • : Le fil conducteur de ce blog est la restauration d'un hôtel particulier du XVII ème sur des bases médiévales. Je vous ferai découvrir aussi les châteaux de l'Albret et du Lot et Garonne, je vous parlerai de sauvegarde du Patrimoine et de l'histoire de Nérac à travers ses vieux quartiers, ses bâtiments, son architecture. Je vous souhaite une agréable visite
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De la cave au grenier

 

 

 

 



       

       

        

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 16:32
 


    Par un dimanche de décembre à la mine de plomb: nuages bas aux couleurs de l'ardoise, crachin , averses soudaines; pour résumer un temps idéal et des plus propice à la balade ( question de goût ! ) , je décide donc, vers 3 heures de l'après-midi, d'aller crotter mes poulaines dans le "cagadou" de Villeneuve de Mézin. Je n'ai quand même pas grand courage à le faire, Villeneuve de Mézin étant à un petit quart d'heure de chez moi...
Le village de Villeneuve-de-Mézin se situe en Lot et Garonne, à la frontière du Gers. Il est considéré comme l'une des nombreuses bastides fondées au XIIIe siècle en Gascogne.
L'église St-Jean, fortifiée à la fin du XIIe siècle, et sur laquelle se trouve un chemin de ronde, est implantée dans une enceinte fortifiée médiévale, dont subsiste le côté Sud. A l'intérieur de cette enceinte s'adossent des maisons mitoyennes.


Porte d'accès à la bastide côté sud

Selon Marboutin, l'église est donnée à Saint-Sever par Guillaume Sanche de Gascogne à la fin du 10e siècle, au 12e siècle, la cure dépend du prieur de Fonclair (Buzet-sur-Baïse). L' édifice date de la fin du 12e ou du 13e siècle ; il est construit à l'intérieur des fortifications du castrum de Villeneuve de Mézin mentionné en 1259. Cette église fortifiée est dotée de salles hautes sur le choeur et sur la nef. A la fin du Moyen Age, de nouvelles salles hautes sont édifiées au-dessus des 1ères, avec chemin de ronde, créneaux et hourds, la ligne de trous de boulins en atteste. A la fin du 16e ou au début du 17e siècle, la nef est voûtée, prenant une partie de la hauteur de la 1ère salle haute, et un 2ème vaisseau est construit au sud de la nef, les voûtes de cette dernière sont peintes au 17e siècle.


Façade sud
Latrine
Eglise carte postale ancienne
Vieux château carte postale ancienne
                                                                        Gildas


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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 14:11

 

 


                                               

 

    Au beau milieu des bois, au cœur de la forêt landaise, là où les pas laissent leurs empreintes profondes dans un sol marécageux, dans cet région des landes où le froid y est très vif le matin et le soir même en été; là ou jadis les exhalaisons de l’aube répandaient, miasmes et fièvres, se dresse, faisant face un vaste airial la maison forte de Capchicot.



La maison-forte de Capchicot est un petit manoir du XVIe siècle, il est composé d’un seul corps de logis rectangulaire avec fenêtres à meneaux au 1er étage, flanqué de deux tourelles ; l’une au centre de la façade, elle fait office de tour escalier et d’entrée, l’autre à un angle. Toutes deux présentent un grand nombre d’archères et de bouches à feu. Sur la tour centrale, au dessus de la porte d’entrée subsiste les corbeaux d’une ancienne échauguette.

 


Cette maison forte servit de rendez-vous de chasse au roi de Navarre au cours de son séjour à Nérac de 1577 à 1587. elle joua également un rôle d'étape pour Henri de Navarre et ses agents comme le précisent les lettres d'anoblissement du maître des lieux par Henri IV en 1597. Capchicot servit aussi de gîte pour le maréchal de Praslin et Bassompierre, colonel-général des Suisses, lors de la campagne de 1620 menée par Louis XIII. En 1646, le seigneur de Capchicot et son fils furent assassinés par le gendre du seigneur d'Allons dans une querelle de préséance. Peu après, au cours de la Fronde, une unité de l'armée de Condé fit de Capchicot son repaire pour rançonner les environs de Casteljaloux, puis pilla le logis et incendia les communs. Les seigneurs de Capchicot s'installèrent alors dans leur château d'Aillas mais conservèrent Capchicot jusqu'en 1880. Les percements du rez-de-chaussée ont été largement modifiés.


Autres photos:
les ouvertures arrières corps de bâtiment détail ouvertutre
toit effondré de la tour d'angle
porte d'entrée de la tour escalier
détail du fronton de la porte de la tour escalier
maison forte vue de l'arrière

La petite Histoire

Le charbonnier Capchicot 

                                                                                                       Gildas



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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 16:38



    Ce château se situe sur la rive gauche de la Baïse à 2 kilomètres au Sud de Nérac. Il est bâti sur une terrasse rocheuse au pied de laquelle coule la Baïse.

Le château de Séguinot se compose de 4 ailes, il est flanqué de 4 tours d' angle carrées. Les parties les plus anciennes semblent se situer à l'Est, tour carrée, partie du corps de logis, tour dans l'angle de la cour abritant un escalier à vis, bâtiments du 16e siècle.


La principale campagne de construction remonte à la fin du 16e siècle : l'aile Nord-Est domine la Baïse, le pavillon abritant l'escalier rampe sur rampe où est inscrite la date 1593, la tour nord flanquée d'une tourelle, l'élévation Sud-Est avec un passage couvert dont l' accès est surmonté d' une bretèche datent de cette époque.


Selon une tradition, Henri IV aurait donné Séguinot à La Noüe dit Bras de Fer.

En 1571, à la bataille de Fontenay au Comte, il reçoit une blessure nécessitant l'amputation du bras gauche et la pose d'une prothèse en fer qui lui vaudra son sobriquet.

Un calviniste sincère, honnête homme, tolérant et humain
"C'était un grand homme de guerre et en plus un grand homme de bien"

HENRI IV 

  François de La Noüe
dit Bras de fer
(1531-1591)


En parlant de bras de fer, dans un musée de Strasbourg j’ai vu, ( ça ne date pas d’hier, j’étais un jeune ado) un avant bras avec main pour armure entièrement articulé, un mécanisme complexe et sophistiqué de style horlogerie, qui permettait de verrouiller une arme et d’avoir tous les mouvements d’un bras et d’une main « normale » .

D’après Samazeuilh le château a été pillé en 1652. Il fût démantelé à la Révolution, (suppression des créneaux sur les murs fermant la cour).

De l’érotisme à fleur de Baïse!


Quelque chose qui ne colle pas avec la réalité Calviniste et huguenote de l’époque , austérité, sévérité, abstinence, dépouillement, rigorisme… ces qualificatifs étaient l’apanage de ces « Parpaillots ». Alors comment ce fait-il que sur les murs de Séguinot, château ayant appartenu à un Réformé convaincu, nous trouvions en décoration nombre de fresques à caractère « érotique » qui date de l’époque du sieur

François de La Noüe ? Grand mystère à mes yeux!!!

Ensemble de la frise au-dessus de la fenêtre de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est.


Détail de la frise du mur de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est. 

 

 Détail de la frise du mur de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est.


Actuellement l'ancien logis a été abandonné et plusieurs logements sont aménagés dans les dépendances.


                                                                               Gildas

 


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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 16:54

 


A une demi-lieue de Nérac, en direction de l’ouest  , sur un plateau boisé par de vénérables chênes, se dissimule le château de Saint-Martin.

De la route, aucun indice ne révèle sa présence, le dernier quart de lieue doit se faire à pied, non, non, j’exagère un tout petit peu moins il y a environ 300 mètres à faire à pince. Les arbres abattus par la dernière tempête de février sont toujours à terre et défendent âprement le sentier. Le château, ou du moins se qu'il en reste est entouré par de vieux chênes, je pense au pire et presse le pas. Mes craintes hélas se confirment, sur le corps du logis principal je constate effectivement ce que j’avais appréhendé sur le chemin, des chênes sont tombés …

 

A cette saison la végétation est très dense et l’on distingue mal les bâtiments, du vert beaucoup de vert, des ronces et des orties défendent âprement le château. Il faut s’armer de courage si je veux ramener quelques photos, les orties m’arrivent à la hauteur du visage ,gare…

Par une ouverte étroite je pénètre à l’intérieur de la ruine et me retrouve aussitôt dans les caves du château.



Taillées dans le rocher sur une profondeur d’environ 2 mètres ces caves servent naturellement de fondation aux bâtiment. A noter que sur le pourtour au raz du sol de ces caves il y a des encrages dans le rocher tout les 2 mètres environ, peut-être pour des échafaudages ou tout simplement pour porter un plancher de bois ?
Tiens, tiens, une porte!

 


Je me retrouve dans la tour escalier du château…


Je parcours les pièces rapidement car la prise de risque est certaine, des poutres encore en place menacent de tomber, et l’enchevêtrement de la végétation, des poutres et gravats, rendent la progression des plus hasardeuse…

 

Il faut vraiment faire très attention et avancer comme sur des œufs! Mais ça vaut le coup, c’est indescriptible tellement que …. c’est très émouvant, le silence, se retrouver seul dans un lieu chargé d’histoire... Il ne reste plus grand chose, rien de remarquable, mais que de traces, d'indices!!!

Au rez-de-chaussée deux salles voûtées.



Les images de l’extérieur ne donnent pas une vue d’ensemble de ce château, la végétation est trop dense , il faut faire ça en hiver, après un bon coup de gel…


 
Je pense que ce château est de la du fin XVème, début XVIème. En effet aucun indice architectural visible ne permet d’envisager, l’hypothèse d’un château bien plus ancien sur l’emplacement actuel… Il a eu comme propriétaire M de la Porte, capitaine du château de Nérac, qui s’était distingué, dans les guerres de religion, sous Henri de Bourbon, roi de Navarre. Puis, Josias de Mazelières, en fit l’acquisition pour la somme de 9000 livres il est le seigneur de Réaup et commandant pour Sa Majesté du château Trompette à Bordeaux.

 

 

 

                                                                              
                                                                                                             texte et photos: Gildas



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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 18:22


Montgaillard
Non loin de la magnifique bastide de Vianne, à quelques lieues de Nérac, se découpe sur la crête d’un coteau, le hardi donjon de Montgaillard.
 

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Les ruines du château de Montgaillard nous suggèrent une imposante construction.
 

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C’est dans l’enceinte des murailles qui se rattachent à ce château que se trouve l’église du village.
  

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Un village fortifié, incluant l'église paroissiale s'est développé au sud du château.

Les vestiges:

Reste d'enceinte ; donjon ; ouvrage d'entrée, défenses dans les murailles…
L’époque de sa construction remonte au 13e siècle.

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La porte fortifiée qui mène au pied du donjon, sorte de petit castelet



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Le donjon du côté nord


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Le donjon, flanc sud


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A l' intérieur de l' enceinte castrale subsistent un ouvrage d' entrée, un donjon et le mur sud d' un logis ou salle.
 

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L'intérieur du logis, côté sud


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La circulation entre les différentes salles ansi que l'accés aux défenses du château se font par des passages aménagés dans l'épaisseur des murs.
 

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Les ouvertures dans la muraille côté sud du logis
 

L’archaïsme de la construction laisserait penser à une construction du XIIème siècle ( souvent constaté dans les constructions militaires de la région ), c’est probablement au 13e siècle qu’il fut érigé.
 

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L'escalier à vis en voûte, tout ce qu'il en reste

Le gros-oeuvre est constitué de pierre de taille en calcaire.
 

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La voûte du premier étage, il faudrait faire quelque chose, non !!!


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Ce devait être la glaciaire du donjon, elle se trouve au rez de chaussée du donjon, elle a une profondeur approximative de 5 à 6 mètres par 3,5 X 4,5

Historique :

Le castrum est mentionné en 1259.

Il est partagé entre 3 co-seigneurs, les Astaffort, les Padern et les Gontaud.

Jourdain de l' Isle en fait l’acquisition en1275.

Plus tard, Montgaillard, ( à l’époque Montgailhardo ) devint une dépendance de l’Albret, attesté par les lettres d’érection du duché d’Albret de 1556, qui attribuèrent Montgaillard au siège du sénéchal d’Albret, établi à Nérac.

 

Les vestiges de ce château appartiennent à un propriétaire privée.



texte et photos Gildas

 

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 15:45


Le donjon de Nazareth


Nazareth-vue-d-ensemble.jpg


Par ce beau dimanche de novembre, ciel gris, pluie fine, luminosité de fin de journée d'hiver, j'ai traîné mes poulaines du côté d'un vieux donjon.

Je ne ramène que des photos d’extérieur, le propriétaire étant absent. L’hors d’une prochaine ballade je prendrai des clichés de l’intérieur, c’est promis. ( cheminées, cou sièges, archères, portes… )

A l’extrémité de la Garenne ( Jardin du Roi ) à environ 3 kilomètres au sud de Nérac se montrent les fières ruines du donjon de Nazareth. Ce nom oriental lui viendrait des Templiers, ses fondateurs.

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Amanieu d’Albret en fit hommage, dès l’an 1286 au roi d’Angleterre, seigneur d’Agenais.

Le paysage qu’offre Nazareth, sur la rive droite de la Baïse est magnifique et imposant, le temps gris de ce dimanche de novembre renforce cette impression que dégagent ces vieilles murailles, austères et gaillardes...

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Le site de la forteresse est déterminé par le confluent d’un petit ruisseau et de la Baïse, fournissant une défense qu’un fossé semble avoir complétée.

La construction essentielle est une tour, sans voûte, dont deux étages munis de cheminées subsistent. Elle a 9 m sur 7 en œuvre et des murs de 1,9 m d’épaisseur et domine l’emplacement du fossé.

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Elle est flanquée par un bâtiment plus étroit et de même hauteur, munie d’archères assez larges, en arc brisé, ouvertes dans des niches en plein cintre, largement ébrasées.

A proximité des substructions de murailles nous indiquent l’emplacement d’une tour carrée.

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Ruisseau au pied de la falaise 

Je viens de faire une petite escapade du côté de Nazareth pour ramener quelques photos supplémentaires. Pour les photos des cou sièges  ce sera pour une prochaine fois, pas d'échelle pour accéder à la tour !

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Les cheminées dans le bâtiment flanquant le donjon

NAZARETH-020.jpg

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Archères de grande taille, trois sur le flanc sud, au niveau du 1er étage, 
( dans le "bâtiment étroit" )
 


illustration: photos et texte Gildas

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 16:00


Le Bournac


vue-a--rienne-du-Bournac.jpgCe château se situe dans la toute proche périphérie de Nérac, en bordure de la Baïse. Une seigneurie a vraisemblablement existé au Moyen Age : un certain Bernard de Bournac est prieur de la commanderie d' Argentens en 1361. Ce château fût le fief d' Estienne de Vignolles dit La Hire, compagnon de Jehanne d'Arc au début du 15e siècle. En 1488, il appartient à Gabiot de Veyssier. Lors du siège de Nérac en 1581, le château est incendié par Biron, selon G. de Sevin : il a sans doute été reconstruit peu après, soit pour Gabiot de Veyssier, gentilhomme à la cour d' Albret et conseiller au parlement, époux de Suzanne Le Venier, soit pour Vincent de Pédesclaux, anobli par Henri IV en 1590, et dont le testament en 1597 mentionne la propriété du Bournac. 

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Aile sud du Bournac

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Le pavillon central

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Cours d'honneur

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Château côté Baïse

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 De cette époque datent le corps de bâtiment central, le pigeonnier, l' enceinte fermant la cour, une partie des dépendances et le jardin en terrasses descendant vers la Baïse, avec la fontaine. Nombreuses défenses, bouche à feu, meurtrière. Eléments fortifiés : tour à l' angle sud-ouest, porte cochère surmontée d' une bretèche. Démantelé en 1621, selon G. de Sevin. Propriété des Mazelières à partir de 1738, puis des Galard au début du 19e siècle. 



Défense de la tour sud
 
  

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Brétèche aile sud


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La fontaine renaissance se trouve au pied des murailles

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Paratonnerre J. de Romas (1713-1776)
J. de Romas emploie les pavillons latéraux pour expérimenter des paratonnerres. Importants travaux au début du 20e siècle : décor intérieur, escalier, terrasses, corps de bâtiment entre le logis central et le logement du gardien. Colombier détruit

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Cheminée corps du logis
 


illustration: photos et texte Gildas

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