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  • : La maison de Luther
  • : Le fil conducteur de ce blog est la restauration d'un hôtel particulier du XVII ème sur des bases médiévales. Je vous ferai découvrir aussi les châteaux de l'Albret et du Lot et Garonne, je vous parlerai de sauvegarde du Patrimoine et de l'histoire de Nérac à travers ses vieux quartiers, ses bâtiments, son architecture. Je vous souhaite une agréable visite
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De la cave au grenier

 

 

 

 



       

       

        

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 18:55




    Il suffi de parcourir certains chemins de randonnées et d’être un tant soit peu observateur pour découvrir que ces sentiers, pour un grand nombre sont des passages fréquentés des hommes et des animaux depuis…fort longtemps. Sur des tracés déterminés par le relief du terrain, la végétation et les points d'eau, des pistes firent leur apparition, qui ne devinrent des routes que lorsque «le travail des mains s'ajouta à celui des pieds» pour les régulariser, rendre le sol plus résistant, faciliter l'écoulement latéral des eaux de pluie et le passage des torrents, adoucir les montées et les descentes trop abruptes.

Les premières voies de communication terrestres furent, à n'en pas douter, de simples sentiers, péniblement frayés à travers les immenses forêts qui couvraient le sol. Pendant longtemps, et pour certaines régions jusqu'au XIXe siècle, le transport des biens et des personnes fut surtout fluvial.


Au Moyen Age et pratiquement jusqu’au XVIIIème siècle l’état des routes en Aquitaine était catastrophique…

Certes restait-il de l’occupation romaine de véritables routes (la Carrèrasse, la Ténarèze et la Peyrigne, ces deux dernières étant deux grandes routes allant vers les Pyrénées) tracées elles même sur d‘anciennes voies, sentiers, pistes, chemins ouverts par les peuples Gaulois, Ibères et les peuples antérieurs.

Elles étaient accessibles aux plus lourds charrois et reliaient directement les principales agglomérations, mais ces voies de communication étaient elles aussi en fort piteux état. L’entretien des routes et chemins est resté à l’abandon du Vème au XIème siècle.

L’augmentation de la population, le développement du christianisme et la foi chrétienne pendant le Moyen-Age ont donné le signal de la réaction contre cet abandon déplorable. Les pèlerinages vers les lieux saints se multiplièrent: des hôpitaux, des hospices, des gîtes, des asiles, des villes nouvelles, s’établirent le long des grands itinéraires; des monastères, des foires et marchés s’organisèrent à côté de ces lieux en renom, de sorte que l’activité voyageuse, d’abord inspirée par le sentiment religieux, se généralisa sous l’influence des besoins matériels.

Du XIème au XIIIème siècles, les ordres monastiques, les seigneurs, les villes émancipées de l’Aquitaine se mettent à l’œuvre pour effectuer les travaux les plus urgents.

On considère comme « œuvres méritoires » l’amélioration des routes et l’établissement de ponts.

 

Pont du moulin des tours de Barbaste, il était situé sur un point stratégique, au croisement de la Ténaréze et de l'itinéraire médiéval allant de Bordeaux à Toulouse

 

Aux XIème et XIIème siècles, la France s’est hérissée de châteaux forts; les villages d’origine féodale s’étaient établis sur les pentes, blottis autour de ces châteaux . Avec le retour des temps plus calmes, la population descend dans les vallées. Pour des raisons politiques, économiques, militaires, on voit surgir du sol aquitain de nouveaux hameaux, des bourgades nouvelles dites « bastides ». Pour desservir ces nouveaux centres de peuplement, les nouvelles routes empierrées durent, elles aussi, délaisser les crêtes et se rapprocher des plaines; de plus en plus, il fallut avantager les charrois au détriment des transports à bats.

 

 


N’ayant point d’argent on eut recours à la « corvée » des hommes, des bêtes de somme. Les trois quarts des dépenses d‘entretien étaient payés en nature par « la corvée des grands chemins », le reste provenant du trésor royal, du produit des péages et d’impositions diverses frappées sur les villes et les généralités. Cette corvée fut abolie en 1786 et remplacée par des prestations en nature, libérables en argent…

Le produit des péages, les dons charitables ou inspirés par des motifs pieux apportèrent des ressources qui furent affectées à l’amélioration des chemins conduisant vers les sanctuaires réputés de Saint-Bertrand de Comminges, de Saint-Jacques de Compostelle et autres nombreux lieux d’adoration…

En 1259, les Bénédictins construisaient le premier pont sur la Gélise. (tout près de Nérac)

La vitesse horaire, y compris les arrêts, était restée jusqu’à la fin du XVIème siècle de l’ordre de 2,5 kilomètres à l’heure. La distance parcourue par journée de voyage était sous le règne de Louis XIII de 30 kilomètres, mais à la condition; que la roue du charroi ne céda point dans une ornière traîtresse, que les bêtes de somme et les chevaux ne se fassent mauvaises blessures, mais le plus détestable était les rencontres, les mauvaises rencontres, les fâcheuses, les fatales…

On ne voyage jamais seul au Moyen Age sauf dans des cas très particuliers (ermites, pèlerins, colporteurs…). Du moins, cela dépend du rang social : plus on est haut, moins on voyage seul. Un baron se déplace avec sa cour, un chevalier avec son écuyer, un marchand avec ses congénères. Se déplacer seul, c’est vulgaire ! C’est du domaine des vilains, dans tous les cas, c’est dangereux. Toute personne qui voyage seule est suspecte. Dans le même raisonnement, on évite de voyager la nuit.

Alors, bonne marche!

                                                                                                                  Gildas

                                                                    
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 16:38



    Ce château se situe sur la rive gauche de la Baïse à 2 kilomètres au Sud de Nérac. Il est bâti sur une terrasse rocheuse au pied de laquelle coule la Baïse.

Le château de Séguinot se compose de 4 ailes, il est flanqué de 4 tours d' angle carrées. Les parties les plus anciennes semblent se situer à l'Est, tour carrée, partie du corps de logis, tour dans l'angle de la cour abritant un escalier à vis, bâtiments du 16e siècle.


La principale campagne de construction remonte à la fin du 16e siècle : l'aile Nord-Est domine la Baïse, le pavillon abritant l'escalier rampe sur rampe où est inscrite la date 1593, la tour nord flanquée d'une tourelle, l'élévation Sud-Est avec un passage couvert dont l' accès est surmonté d' une bretèche datent de cette époque.


Selon une tradition, Henri IV aurait donné Séguinot à La Noüe dit Bras de Fer.

En 1571, à la bataille de Fontenay au Comte, il reçoit une blessure nécessitant l'amputation du bras gauche et la pose d'une prothèse en fer qui lui vaudra son sobriquet.

Un calviniste sincère, honnête homme, tolérant et humain
"C'était un grand homme de guerre et en plus un grand homme de bien"

HENRI IV 

  François de La Noüe
dit Bras de fer
(1531-1591)


En parlant de bras de fer, dans un musée de Strasbourg j’ai vu, ( ça ne date pas d’hier, j’étais un jeune ado) un avant bras avec main pour armure entièrement articulé, un mécanisme complexe et sophistiqué de style horlogerie, qui permettait de verrouiller une arme et d’avoir tous les mouvements d’un bras et d’une main « normale » .

D’après Samazeuilh le château a été pillé en 1652. Il fût démantelé à la Révolution, (suppression des créneaux sur les murs fermant la cour).

De l’érotisme à fleur de Baïse!


Quelque chose qui ne colle pas avec la réalité Calviniste et huguenote de l’époque , austérité, sévérité, abstinence, dépouillement, rigorisme… ces qualificatifs étaient l’apanage de ces « Parpaillots ». Alors comment ce fait-il que sur les murs de Séguinot, château ayant appartenu à un Réformé convaincu, nous trouvions en décoration nombre de fresques à caractère « érotique » qui date de l’époque du sieur

François de La Noüe ? Grand mystère à mes yeux!!!

Ensemble de la frise au-dessus de la fenêtre de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est.


Détail de la frise du mur de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est. 

 

 Détail de la frise du mur de la salle peinte au premier étage de la tour Nord-Est.


Actuellement l'ancien logis a été abandonné et plusieurs logements sont aménagés dans les dépendances.


                                                                               Gildas

 


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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 15:51


          

    Le premier livre, publié à Nérac a pour titre « l’oecoïatrie », ou médecine domestique.

Il a été imprimé chez un certain Guillaume Gobert imprimeur à Nérac, son premier travail, en 1549. L’auteur de cet ouvrage se nommait Christophe Landré et il avait déjà publié deux livres.

Landré présentait son livre ainsi: « laquelle contient grands secrets sous choses domestiques et de nul pris, recueillis des livres de Dioscoride, de Galien et autres par Christofle Landré, docteur en médecine et lecteur de feu de bonne mémoire Monseigneur le Duc d’Orléans ».

Christophe Landré a eu une descendance. A Pau, on rencontre, dès mars 1578, Jehan Landré, sieur de La Madeleine, qui fut le médecin de Jehanne D’Albret (décédée en 1572), de Catherine de Navarre et de Marguerite de Valois, princesse dont les deux premières étaient précisément fille et petite fille de Marguerite d’Orléans, celle pour laquelle Christophe Landré « limait » un livre.

Landré s’exprimait en ces termes dans une lettre «… lequel je lime pour le présent à la Majesté de Madame la Royne de Navarre . Dautant plustôt vous adresse ceste mienne oecoïatrie, Monseigneur qu’à nul ordre… »


Nous retrouvons ce recueil incéré dans une publication de 1606, intitulé « Le Bastiment de receptes ». Imp chez:
Philippe Alline demeurant rue des Efcuyére à l’enfeigne de l’Ange d’or Paris 1606.
                                             
                                          

Sans plus attendre je vous livre quelques recettes,
 (42 recettes figuraient dans ce
recueil).

De la fiente de l’homme, pour guérir les phlegmons du gosier ou esquinancie:

Manger du lupin pendant trois jours avec du pain bien cuit contenant peu de levain et du sel. Boire du vin clairet. Les selles du premier jour sont inutiles, mais recueillir celles de deux autres jours auxquelles on ajoutera un poids égal de miel. On en prend comme opiat et on l’applique comme onguent. La cure est parfaite.

La fiente de chien, pour la dysenterie: Enfermer un chien et, pendant trois jours, ne lui donner que des os. Prendre sa fiente, l’écraser et la mélanger dans du lait dans lequel on aura plongé un caillou très chaud. En faire boire deux fois par jour.


Des limaçons rouges:
Avec fleurs de romarins par égales portions ensemble dans un pot. Le placer sous le fumier de cheval pendant quarante jours. Extraire l’huile qui s’est formée et la mettre dans une fiole bien bouchée pour l’exposer au soleil quelque temps. Cette huile garantit sur l’heure les femmes de torsions et tranchées qu’elles endurent avant et après l’enfantement. L’Auteur engage les femmes qui ont le ventre et le pubis tout ridés par les fréquentes portares, d’user de cette huile. Leur ventre deviendra à brief aussi tendu que le parchemin d’un tambour.

Des vertus de l’urine contre le venin des aspics et des serpents: Feuilles de bouillon blanc, feuilles de chariophyle, feuilles de cassis. Faire cuire le tout avec parties égales de vinaigre et d’urine, jusqu’à réduction de moitié.


De la fiente de loup, pour les coliques:
écraser la fiente et la mélanger au vin.


De la fiente de bœuf et de vache pour guérir les pleyons et les écrouelles:

Les envelopper très fraîches, entre des feuilles de vigne ou de choux, et les placer sur des cendres chaudes. Il arriva à l’Auteur de les faire frire à la poêle avec des fleurs de camomille, de roses et de melitot. Applications sur tumeur, pleyon du testicule.

De la fiente des souris pour faire repousser le poil:  Broyer fiente, ajouter du miel et appliquer.


De la fiente des petits lézards, à l’usage des vieilles femmes âgées et ridées:

Mélanger fiente, os de seiche, tartre de vin blanc, rapure de corne de cerf, corail blanc, farine de riz, le tout en parties égales. Battre le tout assez longtemps dans un mortier. Faire tremper une nuit en eau distillée dans laquelle il y aura amandes douces, limaces des vignes, fleurs de bouillon blanc. Incorporer le tout en un mortier. S’enduire le soir le visage, la poitrine, les mamelles, et vous verrez miracles.


Ce type de livre a été très en vogue durant tout le XVIIème siècle…

Voici huit recettes miracles parmi les quarante deux que Christophe Landré publia à Nérac et qu’il dédia à Monseigneur d’Oloron.en l’an de grâce 1549.




                                                                                                                            Gildas 

                                                                                                        

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 16:56



    Un
Sybarite, ami de longue date, Néracais d’adoption, ce qui ne gâche rien, me signale que dans le recueil « La Guirlande des marguerites », sonnets dédiés à la ville de Nérac, ( Bordeaux, Impr. Gounouillhou pour Nérac, Durey ; Bordeaux, Lefebvre, 1876. Ouvrage collectif réunissant les talents littéraires et artistiques de quelques habitants de Nérac : Faugère-Dubourg, Maurice Lespiault, Montus, Georges Tholin, Fréchou, Bladé, Boué… sous divers pseudonymes.)

il est fait mention de la Terrine de Nérac en des termes des plus élogieux ( page 240 et 241 )



LA GUIRLANDE DES MARGUERITES

CXIX

Les terrines de Nérac

Parmi tous les grands noms que ton blason cumule,

Et même au premier rang doivent être cités,

Nérac, les artisans de ces divins pâtés

De perdreaux désossés que la truffe stimule.

S’ils ont au ciel jaloux dérobé leur formule,

Ces cuisiniers fameux, si leurs produits vantés

Ont conquis l’univers, nul ne les a chantés:

Taverne est moins connu que Tertre son émule.


Et c’est pourtant par eux, ville chère au gourmet,

Qu’au monde une autre fois ta gloire se transmet,

Et que ton nom rayonne à l’éclat des vitrines.


Quand ton histoire allait sombrer dans les farines,

La truffe, ce parfum ! Le perdreau, ce fumet !

L’ont remise en l’honneur conservée en terrines.

Beaucoup d’écrits en attestent, la terrine de Nérac, a eu son heure de gloire. Sa renommée commença au milieu du XVIIème siècle, elle atteint au XIXème siècle une renommée internationale. Réputé et appréciée dans grand nombre de cours et de capitales européennes, par quel miracle, ou mauvais hasard, est-elle tombée dans l’oubli?

Un petit cercle d’Épicuriens, passionnés d’Histoire, m’ont contacté pour me proposer de me joindre à eux, afin de mener une enquête… « Histoirogastronomique » l’objectif: essayer de retrouver le secret de la recette oubliée, c‘est ça aussi l‘histoire, je pense sincèrement que cet art culinaire fait partie de notre identité régionale et patrimoniale au même titre que son patrimoine architectural et historique. Ces recherches vont être passionnantes, ce n’est pas de l’alchimie; mais ça y ressemble!!! plus tendance Escoffier que Nicolas Flamel, mais après tout, à chacun son Graal et ma foi c’est la saison qui fait le larron, c’est en tout cas le bon moment pour trouver le gibier et les produits adéquats…

Oyé, Oyé, on ne sait jamais, regardez dans vos greniers ou caves, peut-être avez-vous encore le contenant. Au XIXème siècle la terrine était en terre, émaillée en blanc, avec comme inscription, en bleu foncé: Terrine de Nérac.

Si vous avez des indices, ou quelques suggestions concernant cette recette, n’hésitez pas à me contacter.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant concernant nos investigations et l’avancement de nos recherches « culinairohistoriques »…

                                                                                                                Gildas

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 18:58



La terrine de Nérac.

Il y a dans l’Histoire, la petite Histoire, celle bien sûr qui ne change pas la destinée d’un pays, mais qui nous donne l’atmosphère d’un lieu, à  une époque donnée, ce qui nous permet d’appréhender avec plus de discernement la grande Histoire.

 

 Peintre et Dessinateur: Desportes Alexandre-François(1661-1743) peinture daté de1722

 

     Nous savons très peu de choses concernant la recette originelle de la terrine de Nérac, cependant quelques récits et lettres, nous permettent de retracer une partie de son histoire.

C’est grâce à un cuisinier, un dénommé, Taverne que la terrine de Nérac acquit sa renommée non seulement en France mais aussi dans l’Europe entière.

Ce Taverne, a bénéficié du passage de personnages importants à Nérac pour bâtir sa solide réputation en tant « qu’excellant pâtissier. »

(au XVIIIème siècle, on appelait pâtissiers les personnes qui confectionnaient, les tourtes, pâtés en croûte, terrines et autres.)

Ces personnes de qualités ayant goûté et apprécié, ce met de choix, ramenèrent du séjour qu’ils avaient effectué à Nérac, les fameuses terrines, ils les firent déguster à leurs proches, qui à leurs tour …etc, etc. C’est à Bordeaux que remonte la première trace d’un commerce d’importance avec ce produit. Il existe quatre lettres qui se trouvent aux archives de la Gironde. ( série c 613) Deux de ces lettres sont de 1769, une autre de 1777 et la dernière de 1779.

Elles parlent d’un dénommé Duprat, dépositaire à Bordeaux, des envois faits par ses soins à Christian VII, roi du Danemark, à M Bertin, ministre d’Etat, à M Fargues, Intendant, et à la Marquise de Saumery, à Blois, …

Les ingrédients qui entraient dans la composition de cette terrine étaient bien sûr les perdrix et les truffes. Ouvrons une parenthèse pour rappeler que Taverne n’est sans doute pas l’inventeur de cette recette mais que déjà, 400 ans auparavant, en 1356, le chapelain du roi Jean le Bon, Gasse de la Vigne, pour distraire son roi prisonnier des Anglois à Poitier, écrivit un ouvrage sur la chasse dans lequel il donne la recette d’un pâté en croûte: « …3 perdreaux gras, placés au centre, entourés de 6 cailles, et, sur le tout, 12 alouettes, avec un peu de lard non rance, taillés en dés, du verjus, du sel et du poivre… »

Brantôme écrit: « … de bons grands pastez que l’on a montez depuis quelque temps avec force pistaches, pignons et autres drogues d’apothicaire scaldatives, mais surtout des crestes et culs de coqs…Et des pastez ainsi de menusailles, de ces petits coqs et culs d’artichauts et trufles ou autres friandises chaudes, en usent souvent quelques dames que j’ay ouï dire … »

On associait déjà la truffe à l’artichaut à cette époque, en 1581, il y eut eu repas pour le baptême d’un fils de Bertrand de Mazelières, à ce banquet se trouvait Henri de Navarre en sa qualité de parrain de l’enfant, nous avons la trace de ce repas aux Archives des Basses Pyrénées. Le receveur de la ville porta en compte la somme de 6 livres: «  …paiement de la sage-femme et du pâtissier qui avait fourni des pâtés de venaison et d f’artichauts … »

Revenons à Taverne et à sa terrine, on ignore la date exacte de son installation à Nérac, le document qui témoigne du commerce qu’exerçait Taverne, est le compte des dépenses occasionnées pour la venue du Duc de Richelieu l’hors d’un repas organisé en son honneur, le 10 novembre 1763. «  …ce soir là, il y eut un grand dîner de 40 couverts dans la grande salle du collège et de 20 couverts dans une autre. »

Ce fut Taverne qui eut l’honneur d’être chargé de ce magnifique souper à trois services, relevé par un dessert brillant. Les comptes furent établis le15 janvier 1764 et le receveur put écrire: « …Au sieur Larrufie, marchand pour cocardes fournies aux trompettes, tambours, fifres, et sergent de ville.

Ce compte des dépences établit donc que Taverne officiait bien à Nérac dès 1763 et qu’il avait déjà acquit une grande notoriété, celle, d’excellent cuisinier.

Dans un ouvrage intitulé « Nérac et le château Henri IV » écrit par M. Durey à la page 148, est dit que Taverne tenait auberge rue Fontindelle «  …c’est la maison étroite et haute, quoique très basse de plafond au rez-de-chaussée, qui porte le numéro 27, rue Fontindelle. Vers le milieu du siècle et pendant plus de 20 ans, une bonne femme, très connue à Nérac, confectionna à cet adresse, des pâtés de porc… » la perdrix étant devenue rare sans doute!!!

Une commande, faite en janvier 1777 par la Marquise de Saumery, était accompagnée d’une recommandation: « …assaisonner de façon à n’être mangée qu’à Pâques, parce que les truffes et les perdrix sont meilleures à présent qu’au mois de mars… »

En 1778, M. Latapie, inspecteur des Manufactures, de passage à Nérac, notait:

« …les conserves du sieur Taverne, aubergiste à Nérac, sont devenues fameuses. Ce sont des pâtés de perdrix confits dans du saindoux et garnis de truffes. Ils se conservent des années entières sans se gâter. On en transporte non seulement à Bordeaux et à Paris mais dans le Nord… » (Archives Historique de la Gironde XXXVIII, page339)

Le 30 septembre 1776, à Nérac, sieur Pierre Taverne, tenant l’hôtel de Bouillon, en cette ville, faisait établir une procuration donnant pouvoir à sa femme Catherine Labat d’assister, conjointement avec ses parents, à la vente de la métairie du Rey, en la paroisse de Durance. (Mellac, notaire à Nérac) S’Appeler Taverne et appeler son Hôtel Bouillon, ne serais-se pas les prémisses de la publicité ou tout du moins une bonne communication!! A noter quand même que le nom qu’il donne à son hôtel est un nom prestigieux que portait Godefroy-Charles-Henri de La Tour d’Auvergne, Duc de Bouillon et d’Albret…

D’après J.F Samazeuilh, la notoriété de la terrine de Nérac viendrait de la qualité des truffes locales. On délaissait la truffe du Périgord et du Quercy. On préférait utiliser la truffe blanche de Sos ou la truffe de Mézin, ça pouvait être celle de Poudenas, de Puch, de Lisse, Pompiey et même de Nérac…

A partir de 1820 il n’y a plus aucune trace de ce cuisinier d’exception qui était le sieur Taverne.

Au sieur Taverne, traiteur, pour souper et les soins apportés à les préparer: 185 livres.

Aux sieurs Delgay, Pompignan, Laurent et autres adjoints dudit Taverne: 18 livres.

A soupirant, boucher, pour viande: 36 livres 13 sols … »

Texte ou la terrine de Nérac est mentionnée après 1820

« …C'est un spectacle touchant que celui d'un riche magasin de comestibles au mois de février. Dans la boutique des Chevet et Corcelet, on voit se presser la dinde appétissante, le pâté de foies de canards, celui de Périgueux, de Chartres ou de Strasbourg,, la terrine de Nérac , la hure de Troyes, la truffe de Périgord, les produits nutritifs de la France entière…» ( Dictionnaire de cuisine et d'économie ménagère

Par Burnet - 1836 )

« …Quantité de petites villes, toujours de ce côté de la France , regorgent de renommée pour l'apprêt et la confection des truffes. Les principales sont Ruffec, Périgueux, Barbezieux, Angoulême, Limoges, Brives, Sarlat, Bergerac et Nérac; mais leurs connaissances en l'article sont, on peut te dire encore, très circonscrites. Toutes les confections à froid manquent également de perfection. Les terrines de Nérac tant vantées, les pâtés de Périgueux, ont, comme on sait, une farce grasse, fortement épicée, et dans laquelle domine le lard pilé… » De la truffe, par Moynier, James B. Herndon 1836, page 151 )

 

Extrait la Comédie-Vaudeville en cinq actes, La cagnotte

Par Eugène Labiche et Alfred Delacour

Représentée pour la première fois sur le Théâtre du Palais-Royal, le 22 février 1864.

Champbourcy, au garçon. - Trois tranches de melon.

Il passe la carte à Cordenbois.

Benjamin. - Bien, monsieur... Après?

Cordenbois, lisant sur la carte. - Terrine de Nérac.

Colladan. - Oui... oui... j'aime assez ça... je ne sais pas ce que c'est, mais j'aime assez ça!

Cordenbois. - Il y a des truffes là dedans...

Benjamin. - Oui... oui...

Champbourcy, à Cordenbois. - Combien?

Cordenbois. - Deux francs...

Champbourcy. - Ca n'est pas cher...

Colladan. - Ca n'est pas cher...

Champbourcy, (bas aux autres). - J'ai eu bon nez de vous conduire ici... les prix sont très raisonnables. (Haut au garçon.). Vous nous donnerez une terrine de Nérac.

Diner de Gala à bord du Paquebot "Normandie" (classe touriste 29 août 1936)

-Le Caviar Frais de Sterlet

-La Crème de Volaille Lavallière

- Les Filets de Sole des Gourmets

- Les Pigeonneaux en Cocotte Clamart
- Les Asperges Tièdes à l'huile Douce
- La Terrine de Foie Gras de Nérac
- La Salade Rose de Mai
- La Bombe Madeleine
- Les Mignardises
- La Corbeille de Fruits


Bibliographie:

Revue de L’Agenais octobre-décembre 1966. G. Lagrange-Ferregues.

De la truffe, par Moynier, James B. Herndon 1836

Dictionnaire de cuisine et d'économie ménagère, par Burnet - 1836 ) 
Archives Historique de la Gironde XXXVIII

M. Durey « Nérac et le château Henri IV »

Menu ( Musée de la mer de Paimpol )


                                                                                           Gildas


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 20:55





Vieilles pierres cherchent Mécénes !
 

       Les services de l’Etat, Conseil général, Fondation du Patrimoine, CAUE, CCI, Fédération du bâtiment et Capeb, lancent une campagne d’information.

Il s’agit de l’organisation d’un concours ( appel à projets ) ouvert aux associations, aux collectivités locales et aux particuliers. Les projets retenus feront l’objet d’une campagne ( communication, édition de plaquettes … ) pour rechercher des mécènes potentiels!

   Bonne ou mauvaise nouvelle?

Serait-se un coup d’épée dans l’eau et une campagne de plus, à grand renfort de communication et de plaquettes sur papier glacé en quadrichromie et par conséquent fort onéreuse … c’est avant tout, l’aveu d’une politique de désengagement concernant notre patrimoine architectural de la part de l’état et des collectivités locales, non ?

Soyons bon prince et ne faisons pas de « mauvais esprit » j‘espère sincèrement que cette initiative rencontre un vif succès auprès des porteurs de projets et surtout auprès des « mécènes locaux » éventuels.

Il est à signaler que la campagne qui vient d’être lancée par la préfecture de Lot-et-Garonne et le conseil général est une première en France en ce qui concerne le mécénat culturel en matière de patrimoine.

Le mécénat privé peut-être un bien, et ça marche déjà, l'exemple en la matière, même s'il n'est évidemment pas comparable avec le patrimoine lot et garonnais, c'est la rénovation de la Galeries des Glaces du château de Versailles par Vinci.

La déclaration du Préfet Lionel Beffre.
« Les besoins en travaux d’entretien et de rénovation du patrimoine existant sont colossaux en rapport des moyens dont nous disposons, qui se chiffrent à quelques dizaines de milliers d’euros par an. À titre de comparaison, la rénovation des remparts effondrés de Puymirol a déjà coûté 150 000 € en 2008. 25 m ont été restaurés sur quelque 1,8 km… Or depuis la loi d’août 2003 sur le mécénat culturel, les entreprises peuvent faire œuvre de philanthropie : en contrepartie, elles peuvent voir apposer leur logo sur la réalisation, figurer en bonne place sur les supports de communication y afférant et surtout recevoir, en réduction d’impôt, jusqu’à 60 % de la somme ainsi donnée. Si les entreprises ne se sont pas manifestées concernant notre patrimoine culturel c’est aussi parce que, jusqu’à présent, aucun projet ne leur a été présenté »….

   La communication du Conseil Général sur ce projet a été lancée: ( déclaration solennelle) Lavoirs, vitraux, beaux jardins, remparts… le patrimoine lot-et-garonnais comporte de nombreuses richesses patrimoniales de proximité auxquelles s’attachent une culture, une histoire et un savoir-faire. Sa préservation permet la conservation de ces valeurs et leur transmission aux générations futures. C’est dans cette optique que les structures œuvrant à la sauvegarde de ce patrimoine (services de l’Etat, Conseil général, Fondation du Patrimoine, CAUE, CCI, Fédération du bâtiment et Capeb) se sont associées au projet « Patrimoine de Lot-et-Garonne cherche mécène ».
En fait, il s’agit d’un appel à projets ouvert aux associations, aux collectivités locales et aux particuliers. Ils doivent prendre en photo un élément du patrimoine et indiquer par un argumentaire les raisons qui prévalent à sa sauvegarde. Un jury sélectionnera les dossiers en fonction de l’esthétique du patrimoine, de son caractère historique et sociologique et de la qualité du projet. Les financeurs potentiels (mécènes) recevront une plaquette présentant les actions retenues. L’identité de leur entreprise/association sera associée à l’opération de restauration et ils pourront bénéficier d’une défiscalisation des sommes versées.

   7 sections sont ouvertes : patrimoine monumental ; patrimoine urbain ; patrimoine bâti de proximité ; patrimoine religieux ; objets mobiliers ; éléments architecturaux sur chemin de Saint-Jacques ; jardins remarquables. 5 projets par section seront retenus, donc au total 35 projets seront potentiellement « mécénables »

 

   Un dernier mot, étant comme tout un chacun, un gros égoïste, je voudrais émettre un souhait, concernant cette bonne petite ville qui se situe en Albret, dans le Lot-et-Garonne, et qui a pour nom Nérac. J’espère que peut-être à travers un projet de quartier ou autres, plusieurs initiatives, privées et institutionnelles arriveront par des rencontres et débats à une concertation afin d’éviter une hétérogénéité des projets et ainsi fédérer un projet global ambitieux pour la ville … «  vœu pieu !!! »

Qu’attentez-vous, tous à vos appareils photos et bons projets.


Dossier de candidature en ligne :

http://www.cg47.org/gestion/upload/1781_dossier_candidature.pdf


  Gildas

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 18:24

 

 

   Pas content, pas content, pas content …

   Il existe un SDAP ( service départemental de l'architecture et du patrimoine) dans chaque département, installé au chef-lieu et placé sous l'autorité du préfet.

Les SDAP interviennent à de nombreux niveaux de notre cadre de vie : de la cathédrale dont ils effectuent l'entretien à la maison de bourg dont les propriétaires souhaitent modifier la façade ou au projet de construction neuve située à proximité d'un édifice protégé ; des ensembles urbains aux bourgs ruraux ; du bâti au paysage. À un bout de la chaîne, le SDAP conseille, oriente les politiques d'aménagement et prend part à l'élaboration des documents d'urbanisme. À l'autre bout, il règle des cas concrets sur le terrain. Abords des monuments historiques

Protéger la relation entre un édifice et son environnement consiste, selon les cas, à veiller à la qualité des interventions ( façades, toitures, matériaux ), à prendre soin du traitement des sols, du mobilier urbain et de l'éclairage, voire à prohiber toute construction nouvelle aux abords du monument.
Les monuments sont indissociables de l'espace qui les entoure : toute modification sur celui-ci rejaillit sur la perception et donc la conservation de ceux-là. Aussi la loi impose-t-elle un droit de regard sur toute intervention envisagée à l'intérieur d'un périmètre de protection de 500 mètres de rayon autour des monuments historiques. Depuis la loi du 13 décembre 2000 dite " Solidarité et renouvellement urbain " (SRU), le périmètre de 500 mètres peut être adapté aux réalités topographiques et patrimoniales, sur proposition de l'ABF ( L'Architecte des Bâtiments de France), après accord de la commune et enquête publique, dans le cadre de l'élaboration ou de la révision du PLU. Près de 40 000 immeubles sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Les périmètres de protection qui les entourent couvrent au total près de 3 millions d'hectares. 

    Concrètement quand est-il sur le terrain ?

De visu, il y a comme un grain de sable dans la machine. Entre les déclarations solennelles, la bonne fois affichée de tous les acteurs institutionnels et autres, les mesures prises, décrets, lois et mise en place de « nouveaux plans », comment ce fait-il; alors, que l’on puisse encore aujourd’hui, voir des propriétaires privés ou institutionnels, bafouer de la sorte notre patrimoine architectural. Grand mystère…

Pour commenter mon « étonnement », un petit exemple : 

Une maison dans une rue étroite ( rue des Conférences à Nérac ), vieilles portes, fenêtre à simple meneau au 1er étage, petites ouvertures en pierre de taille etc…
Regardez les photos de la maison après les travaux, cette dernière se situe à 2 mètres d’un bâtiment protégé remarquable !!! Maison des conférences

 

 



Vitrine, rideaux roulant en extérieurs, pilier fait avec des boisseau en fausse pierre ( du genre portail de pavillonnaire )


Au premier étage le meneau simple a été comblé avec de la brique …sans commentaire !

 

Je vous encourage à prendre des photos des anciens bâtiments encore dans « le jus » qui se trouvent dans votre quartier on ne sait jamais, un jour peut-être… ça pourra servir !

 

Pour toutes réclamations vous pouvez toujours essayer de contacter votre mairie, votre Préfet ou encore, les services départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP)


                                                                  illustration et texte Gildas


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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 11:08




 Un des châteaux ayant appartenu à la famille des Maillart avant sa destruction 
( Château de Andevanne )  


   Jean Colin-Maillart est un guerrier du pays de liège au Xème siècle, anobli par le roi Robert en 999, a son nom on aurait accolé celui de Maillart à cause du maillet redoutable dont il était armé. Le jeu de Collin-maillart ne serait qu'un souvenir et une imitation de ce fait.

On raconte que dans une bataille qu'il livrait au comte de Louvain il eut les yeux crevés et n'en continua pas moins de se battre, frappant au hasard tout autour de lui.

Château de Landreville ( 1er fief de la famille Maillard dans cette région)

 

 Un peu d'Histoire.
Le premier qui prit le nom de Maillart fut Jean COLEY dit Maillart, vers 985 il était surnommé « le Grand Maillart » parce que son arme favorite était une massue et parce qu’il mesurait six pieds et demi. Suivant Jean d’Outremeuse et Laurent Hélart, après s’être signalé à la tête des armées de la principauté de Liège en servant l’évêque de Liège, Notger, dont il était connétable, contre Lambert, comte de Louvain et se couvrit de gloire à la bataille de Wanze en 988 où plus de 20.000 hommes furent tués. Pour cela l’évêque comble de biens Jean Maillart et le fit chevalier en 999 (avec l’appuis du Roy de France Robert), lui donne une pension de mille florins et favorise son mariage avec la fille du riche Arnud de Selle et lui donne comme armoiries un écu d’argent sur un champ d’azur qui étaient celles des anciens comtes de Huy. Jean continue, sous l’évêque Baldéric de Looz, à commander l’armée liégeoise : battu à Hougarde, il ne tarda pas à prendre une éclatante revanche à Florenne où le comte de Louvain fut tué. On affirme que c’est d’après lui qu’on imagina le jeu de Colin-Maillart, ce qui paraît véritable, attendu que ce Coley de Maillart (surnommé Grand Maillart comme le remarque la chronique de Jean d’Outre-Meuse) eut, dans la dernière bataille qu’il livra victorieux contre les Frisons en 1017, sur la fin de l’action, les deux yeux crevés et qu’il se fit encore mener dans cet état en présence de ses ennemis par ses écuyers.

Pendant près de quatre siècles, la descendance de Jean Maillart ne cessa de guerroyer tantôt pour l’évêque de Liège, tantôt au comte de l’empire.

Le lion naissant (ou hissant) qui figure maintenant dans les armes de la maison de Maillart et la devise furent le prix de la valeur de Jean de Maillart, 3e du nom, qui arbora le premier sa bannière sur les murs de Milan emporté d’assaut en 1112 sous les yeux de l’empereur Henri V qui lui confia la charge de capitaine de ses gardes sur la route de Rome contre le Pape Pascal II contraire à son investiture et donc de son couronnement. Ces armes, qu’elle n’a jamais cessé de porter, lui ont été maintenues en vertu d’une sentence rendue par M. de Caumartin, intendant de Champagne, le 15 octobre 1670.


Le blason des Maillart

Armes : D’azur, à un écusson d’argent en abîme et surmonté d’un lion naissant du même, armé et lampassé de gueules, mouvant du bord supérieur de l’écu. Les armoiries se complètent avec des deux cotés les, supports: Licorne d’argent hissant à gauche et lévrier du même hissant à droite, colleté de gueules et bouclé d’or. (dans certains textes ils sont, au contraire, inversés).

L’écu : est timbré d’un casque taré de front, orné de ses lambrequins d’azur et de gueules et sommé d’une couronne de marquis. Cimier, un cerf issant d’argent, ramé d’or.

Devise : « Etiam nascendo tremendus », en lettres d’argent sur une banderole d’azur.
La base de ce blason existe depuis 1112. Le blason et ses Armoiries se trouvent à l'entrée principale du Château de Landreville (blason central du portail), sur la cheminée monumentale de la salle principale Est du Château de Landreville, sur la chapelle familiale dans le cimetière de Bayonville.


 

 

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 16:12



   Au hasard de mes recherches ( vieilles pierres and co ) sur le Web, je suis tombé sur un site qui retrace l’histoire et la restauration d’un moulin fort à eau du XIIIème siècle.

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager et découvrir ce lieu.

Je suis admiratif, de l'action menée par l’association
des Amis du moulin de Piis, qui a contribué au sauvetage de cet édifice moyenâgeux…
Je projette très prochainement de m’y rendre, c’est à une vingtaine de lieues de Nérac, ( Bassanne en Gironde ) donc pas très loin de chez moi, si l’on s’y rend en chariotte moderne !!!

 

 

 


Je vous conseille le diaporama! Clic photo.
 

Visite du site: http://moulindepiis.fr

 

 

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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 16:54

 


A une demi-lieue de Nérac, en direction de l’ouest  , sur un plateau boisé par de vénérables chênes, se dissimule le château de Saint-Martin.

De la route, aucun indice ne révèle sa présence, le dernier quart de lieue doit se faire à pied, non, non, j’exagère un tout petit peu moins il y a environ 300 mètres à faire à pince. Les arbres abattus par la dernière tempête de février sont toujours à terre et défendent âprement le sentier. Le château, ou du moins se qu'il en reste est entouré par de vieux chênes, je pense au pire et presse le pas. Mes craintes hélas se confirment, sur le corps du logis principal je constate effectivement ce que j’avais appréhendé sur le chemin, des chênes sont tombés …

 

A cette saison la végétation est très dense et l’on distingue mal les bâtiments, du vert beaucoup de vert, des ronces et des orties défendent âprement le château. Il faut s’armer de courage si je veux ramener quelques photos, les orties m’arrivent à la hauteur du visage ,gare…

Par une ouverte étroite je pénètre à l’intérieur de la ruine et me retrouve aussitôt dans les caves du château.



Taillées dans le rocher sur une profondeur d’environ 2 mètres ces caves servent naturellement de fondation aux bâtiment. A noter que sur le pourtour au raz du sol de ces caves il y a des encrages dans le rocher tout les 2 mètres environ, peut-être pour des échafaudages ou tout simplement pour porter un plancher de bois ?
Tiens, tiens, une porte!

 


Je me retrouve dans la tour escalier du château…


Je parcours les pièces rapidement car la prise de risque est certaine, des poutres encore en place menacent de tomber, et l’enchevêtrement de la végétation, des poutres et gravats, rendent la progression des plus hasardeuse…

 

Il faut vraiment faire très attention et avancer comme sur des œufs! Mais ça vaut le coup, c’est indescriptible tellement que …. c’est très émouvant, le silence, se retrouver seul dans un lieu chargé d’histoire... Il ne reste plus grand chose, rien de remarquable, mais que de traces, d'indices!!!

Au rez-de-chaussée deux salles voûtées.



Les images de l’extérieur ne donnent pas une vue d’ensemble de ce château, la végétation est trop dense , il faut faire ça en hiver, après un bon coup de gel…


 
Je pense que ce château est de la du fin XVème, début XVIème. En effet aucun indice architectural visible ne permet d’envisager, l’hypothèse d’un château bien plus ancien sur l’emplacement actuel… Il a eu comme propriétaire M de la Porte, capitaine du château de Nérac, qui s’était distingué, dans les guerres de religion, sous Henri de Bourbon, roi de Navarre. Puis, Josias de Mazelières, en fit l’acquisition pour la somme de 9000 livres il est le seigneur de Réaup et commandant pour Sa Majesté du château Trompette à Bordeaux.

 

 

 

                                                                              
                                                                                                             texte et photos: Gildas



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